Le deuxième point de vue qu'il propose est celui de la tradition. La danse est un prétexte pour se rapprocher d'une autre personne. Se rapprocher d'une manière beaucoup plus confidentielle que ce qui est habituellement socialement acceptable. C'était le rôle de la danse dans les temps anciens, lorsque les jupes dévoilaient à peine les chevilles. À l'époque, les règles concernaient non seulement les pas eux-mêmes, mais aussi la manière d'aborder, d'inviter et de terminer. On ne peut qu'imaginer le trac d'un homme sur le point d'inviter une dame à danser. L'offenserait-il ? L'effrayerait-il ? Son visage n'exprime pas beaucoup d'émotion, mais elle accepte d'un léger hochement de tête. Et déjà ils dansent, déjà ils virevoltent, confondant les pas avec l'émotion. Le monde se fond dans un flou multicolore. Rien ne compte plus que cette danse, que le jeu de deux corps.

"Il est difficile de dire : j'abandonne tout et je me choisis. Il est encore plus difficile de ne pas se détourner de ce chemin."

La Voie du Nord

Que d'émotions, que de conjectures, que de mots contenus dans les regards. Passion et passion, deux mots qui devraient caractériser toute danse. Et seule une telle danse mérite ce nom. Si quelqu'un a encore des doutes sur la puissance de ce phénomène remarquable, je vous renvoie aux nombreuses scènes de films. Mes préférées sont la scène finale de Dirty Dancing, le tango de Scent of a Woman et la scène de danse de Pulp Fiction. À mon avis, ce sont de grandes icônes de la danse. (...) Du bout du monde au bout du monde. De l'enfer aux portes du paradis. Nous avons la danse dans le sang. Personne n'aurait besoin de nous apprendre à danser, et nous finirions par le découvrir de toute façon. Il est important que nous redécouvrions son pouvoir et sa magie. Ne négligeons pas non plus notre besoin naturel de cette belle tradition. Après tout, au fond de nous, chacun d'entre nous demande : "Demandez-moi de danser...".