Les chercheurs américains sont parvenus à leurs conclusions après avoir étudié 105 patients. Dans la première phase des travaux, des examens endoscopiques et histopathologiques ont été effectués sur les sujets.
Trente-cinq patients présentaient des lésions gastriques précancéreuses (c'est-à-dire des lésions pouvant précéder l'apparition d'un cancer de l'estomac), tandis que les autres patients ne présentaient pas d'anomalies similaires - ils constituaient donc le groupe de contrôle.

Au cours de l'étape suivante de l'analyse, les patients ont subi un examen bucco-dentaire approfondi, au cours duquel des échantillons de salive et de plaque dentaire ont été prélevés. On a ensuite évalué les bactéries présentes dans les échantillons, ainsi que les quantités de bactéries présentes dans le matériel prélevé sur les patients.

Au final, les Américains ont constaté des différences significatives entre les deux groupes de patients étudiés. Deux phénomènes ont été observés chez les sujets chez qui on avait déjà diagnostiqué des lésions pouvant précéder l'apparition d'un cancer gastrique. D'une part, la flore bactérienne de leur salive était moins diversifiée que celle des patients témoins et, d'autre part, on a observé que deux espèces bactériennes spécifiques, associées aux maladies parodontales, étaient présentes en nombre significativement plus élevé chez ces patients.

L'étude peut maintenant être considérée comme une curiosité, bien qu'elle suggère que les maladies parodontales et les anomalies connexes dans la composition de la flore bactérienne buccale peuvent avoir un lien avec un risque accru de maladies gastriques, y compris le cancer gastrique, chez les patients. Cependant, nous ne saurons probablement que dans un avenir proche par quel mécanisme cela se produirait.