Leshabitudes alimentaires d'une femme, en particulier dans la période précédant une grossesse planifiée ainsi que pendant la grossesse, sont d'une importance cruciale pour le bon développement du fœtus et le développement des systèmes et organes individuels. D'un point de vue clinique, les spécialistes s'intéressent de plus en plus à la définition du régime alimentaire comme créant le meilleur environnement pour le développement humain dans l'utérus. En outre, le rôle des différents composants alimentaires et leur impact sur le développement de la grossesse suscitent un intérêt croissant.
Table des matières :
- Alimentation quotidienne
- L'alcool
- Nutrition maternelle et développement de l'enfant
- Recherche
- Acides gras oméga-3
- Bilan énergétique
- Graisses
- Énergie provenant des glucides
- Protéines
L'alimentation des femmes enceintes a un impact significatif sur le développement du fœtus et sur l'état de santé des générations futures. Selon des études et des observations, le régime alimentaire de la mère pendant la grossesse est également très important en termes de risque de développer de nombreuses affections dans la vie future de l'enfant, y compris des maladies métaboliques. C'est le régime alimentaire de la mère qui induit d'éventuelles modifications dans l'expression des gènes, ce qui entraîne une susceptibilité accrue à de nombreux types de maladies. Sur la base des derniers rapports scientifiques, des observations et de la pratique, les modèles nutritionnels actuels sont mis à jour, et la science se concentre de plus en plus sur les nutriments individuels consommés par la mère et leurs effets sur le fœtus pendant la grossesse.
Alimentation quotidienne
La civilisation actuelle repose en grande partie sur une alimentation riche en aliments ultra-transformés, riches en nombreux composants chimiques, à index glycémique et énergétique élevés, et abondante en sel. Or, la période pré-conceptuelle, c'est-à-dire la période pendant laquelle une femme se prépare à être enceinte, est cruciale pour le développement de l'enfant. Le régime alimentaire d'une femme enceinte fait partie des facteurs environnementaux responsables du déroulement normal et du développement de la grossesse, ainsi que de la santé de l'individu plus tard dans la vie. Aujourd'hui, les scientifiques s'intéressent de plus en plus au rôle des différents nutriments dans le contexte de la grossesse et du développement du fœtus.
L'alcool
L'alcool est l'une des substances les plus nocives et tératogènes présentes dans le régime alimentaire des femmes enceintes, comme l'indiquent de nombreuses études et publications, et sa consommation pendant la grossesse peut même être associée à un retard de croissance du fœtus et à une naissance prématurée.
En Pologne, on dénombre pas moins de 10 000 cas par an de bébés de faible poids à la naissance, conséquence directe de la consommation d'alcool par la mère pendant la grossesse. Selon les recommandations relatives à la consommation de boissons alcoolisées pendant la grossesse, certaines positions autorisent la consommation de quantités minimales d'alcool, mais d'autres recommandent l'abstinence totale pendant cette période.
Les résultats de l'étude confirment que la consommation d'alcool pendant la grossesse est associée à un retard de croissance intra-utérin du fœtus, ce qui se traduit par des scores d'Apgar plus faibles. En outre, chez 56 % des femmes interrogées, l'alcool faisait partie de leur régime alimentaire (plus de la moitié d'entre elles ont consommé de l'alcool pendant leur grossesse).
À ce jour, aucune dose d'alcool ne s'est avérée nocive pour le fœtus ou n'a affecté le déroulement de la grossesse, c'est pourquoi il est recommandé de s'abstenir totalement de consommer des boissons alcoolisées pendant la grossesse. [1]
Nutrition maternelle et développement de l'enfant
Un apportnutritionnel adéquat par l'alimentation de la mère détermine le développement normal du fœtus, son taux de croissance, la maturation des différents systèmes et organes internes, et est également important pour le développement des sensations gustatives, qui se traduisent par des préférences gustatives plus tard dans la vie. Cet environnement de croissance créé par la mère implique également le risque de troubles métaboliques plus tard dans la vie. D'un point de vue scientifique, la thèse selon laquelle certaines maladies survenant chez l'adulte trouvent leur origine dans une alimentation maternelle mal gérée pendant la période prénatale est de plus en plus considérée.
Alimentation de la future maman, photo : panthermedia
Recherche
Une étude sur les habitudes alimentaires des femmes enceintes a été menée dans les maternités des hôpitaux de la voïvodie de Silésie. Un groupe de 178 femmes enceintes, âgées de 19 à 38 ans et se trouvant dans la période allant du 1er au 4ème jour après l'accouchement, a été examiné. L'outil de recherche était un questionnaire standardisé de l'Institut national de la santé - le Diet History Questionnaire (DHQ II) - et un entretien original développé pour l'étude par les auteurs. Au total, 103 fiches correctement remplies ont été analysées.
Acides gras oméga-3
L'apport d'une quantité adéquate d'acides gras oméga-3 est l'une des garanties d'un poids corporel normal chez le nouveau-né. Les recherches en cours ont confirmé cette recommandation de l'Institut de l'alimentation et de la nutrition, mais ont également montré de nombreuses irrégularités dans le contexte de la quantité et de la qualité des acides oméga-3 consommés par les femmes enceintes.
L'équilibre énergétique
La grossesse elle-même présuppose un bilan énergétique positif et l'excès de poids qui en découle - cela fait partie de la physiologie de la grossesse et, comme beaucoup d'autres, doit suivre son cours. Les résultats de l'étude indiquent que le bilan énergétique des repas consommés par les femmes enceintes était d'environ 2609,87±1199,86 kcal/jour, ce qui est bien au-delà des normes recommandées pour l'apport calorique quotidien. De nombreux rapports du monde scientifique font état d'un écart important entre les apports caloriques des repas consommés par les femmes enceintes allant de 1310 kcal à 2573 kcal, ce qui a été confirmé par des études réalisées qui ont montré un écart calorique encore plus important (de 1000 kcal à 6394 kcal).
Les matières grasses
L'étude a également isolé la quantité de graisses alimentaires et de cholestérol consommée, qui se traduit simultanément par un risque accru de développer des maladies chroniques. Comme le montrent les résultats de l'étude, le pourcentage de graisses et de cholestérol dans l'alimentation des femmes enceintes est de 31,95%±6,32%, ce qui est légèrement supérieur à la norme. Cependant, cela ne change rien au fait qu'en Pologne, la consommation excessive de graisses et de cholestérol est l'une des carences nutritionnelles les plus courantes.
Énergie provenant des hydrates de carbone
Le pourcentage d'hydrates de carbone dans le régime alimentaire des femmes interrogées était de 55,73±8,45%, ce qui correspond aux recommandations de l'Institut de l'alimentation et de la nutrition. La situation est différente si l'on se réfère à la part en grammes des hydrates de carbone, que l'étude a définie comme représentant 244% de l'apport journalier recommandé. Ceci est étroitement lié à l'apport élevé en sucres, y compris le saccharose.
Les protéines
La quantité d'énergie dérivée des protéines était également conforme aux normes et aux recommandations - elle se situait à 14,35±3,07% dans les résultats de l'étude.
