Un corps étranger dans les voies respiratoires est un problème dangereux, car il peut entraîner des changements irréversibles et être la cause de décès. Le plus souvent, ce problème touche l'enfance, mais il peut aussi se produire chez l'adulte. Le diagnostic repose sur l'anamnèse du patient, suivie d'un examen physique ou d'examens d'imagerie supplémentaires pour confirmer le diagnostic et localiser le corps étranger. La bronchoscopie est la méthode standard pour éliminer l'obstruction, mais lorsqu'elle n'est pas réalisable, une intervention chirurgicale et une trachéotomie deviennent nécessaires.
La proportion de la taille de l'objet trouvé dans les voies respiratoires, par rapport à la largeur de la lumière, produit également des symptômes spécifiques et est donc d'une grande importance pour le diagnostic.
La radiographie des rayons est cependant un examen qui ne permet pas d'exclure avec certitude un corps étranger, car dans 30 % des cas, aucune modification n'est observée sur l'image obtenue. Il est donc nécessaire de prendre d'autres mesures diagnostiques pour exclure la présence d'un corps étranger. À cette fin, on utilise la tomodensitométrie, qui permet de reconstruire l'image de l'ensemble de l'appareil respiratoire.
Effets de la rétention d'un corps étranger dans les voies respiratoires
Lorsque la présence d'un corps étranger dans les voies respiratoires est détectée rapidement et que l'objet lui-même est retiré tout aussi rapidement, la guérison complète et l'absence de changements irréversibles sont presque certaines. Dans les cas où le temps de rétention est prolongé, une accumulation de mucus se produit à la suite d'une perturbation des muqueuses qui tapissent le système respiratoire. L'accumulation de bactéries peut alors devenir la cause d'infections respiratoires récurrentes, contre lesquelles le patient peut lutter une fois l'obstruction levée. D'un point de vue logique, plus la durée de rétention du corps étranger est longue, plus les complications sont graves. En effet, des cicatrices, une dilatation des bronches, des abcès et même une cirrhose des poumons peuvent survenir. La grande majorité des corps étrangers d'origine organique provoquent des complications pulmonaires associées à des infections et des infestations, en raison des processus de putréfaction que l'obstruction subit avant d'être retirée. Dans le cas des corps étrangers d'origine inorganique, les complications liées à l'anatomie respiratoire sont beaucoup plus fréquentes.
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Traitement
Le traitement d'un corps étranger logé dans les voies respiratoires consiste à le retirer. La bronchoscopie, pratiquée sous anesthésie générale, est utilisée à cette fin. Grâce à l'évolution des techniques endoscopiques (dont la bronchoscopie fait partie) et à l'évolution de l'anesthésiologie elle-même, les complications postopératoires liées à l'extraction de corps étrangers dans les voies respiratoires ont nettement diminué. La norme dans ce type de procédure est l'utilisation d'un bronchoscope rigide, mais si le cas l'exige, il est possible d'utiliser un fibro-pronchoscope ou un bronchoscope souple.
En dernier recours, lorsqu'il n'est pas possible de retirer les corps étrangers des voies respiratoires à l'aide d'un bronchoscope, on a recours à une intervention chirurgicale ou à une trachéotomie. [1]
Il est également important de noter qu'après avoir retiré le corps étranger des voies respiratoires, une nouvelle bronchoscopie de contrôle est nécessaire pour vérifier la perméabilité des voies respiratoires et l'étendue des lésions qui se sont produites[2]. [2]
