L'effet de la contraception hormonale sur le processus de cancérogenèse est encore un sujet controversé et des recherches sont encore menées dans ce sens. Le manque de données concluantes à ce sujet est dû, entre autres, au fait qu'il existe un grand nombre de facteurs pouvant influencer le déclenchement d'un cancer, ou à la trop courte période de suivi des femmes utilisant une contraception hormonale moderne.
Parmi le peu d'informations disponibles sur cette question, les associations négatives de la contraception hormonale avec le cancer du sein et le cancer du col de l'utérus sont le plus souvent décrites.
Cancer du col de l'utérus
L'étiologie exacte du cancer du col de l'utérus n'est pas encore totalement comprise et il est donc difficile de déterminer dans quelle mesure la contraception hormonale est impliquée dans sa carcinogenèse. Cette question est encore débattue et soulève de nombreux doutes parmi les experts, car malgré les nombreuses études menées ces dernières années, beaucoup ne sont pas convaincus que la contraception hormonale augmente le risque de développer un cancer du col de l'utérus. La coexistence d'autres facteurs de risque lors de l'utilisation de cette méthode de prévention des grossesses semble plus plausible.
On sait que la contraception hormonale peut favoriser l'apparition de facteurs susceptibles de jouer un rôle important dans le développement du cancer du col de l'utérus. Le taux de réussite élevé de cette méthode signifie que de nombreuses femmes, en particulier les jeunes femmes, changent de partenaires sexuels plus fréquemment, ce qui augmente le risque d'infections virales, bactériennes ou fongiques entraînant des modifications défavorables de la glaire cervicale ou de la réponse immunitaire à l'infection. Selon des rapports scientifiques récents, le papillomavirus sexuellement transmissible HPV joue un rôle particulièrement important dans l'étiopathologie du cancer du col de l'utérus. L'association la plus forte avec le cancer du col de l'utérus est démontrée par le HPV de type 16. On pense que la contraception hormonale joue un rôle beaucoup moins important dans l'incidence du cancer du col de l'utérus que l'activité sexuelle, en particulier le nombre de partenaires et la possibilité d'infections multiples.
Le cancer du sein
L'une des questions les plus anciennes et les plus étudiées est l'effet de la contraception hormonale sur le développement du cancer du sein. De nombreuses études révèlent une augmentation du nombre de cancers du sein chez les femmes utilisant une contraception hormonale depuis plus de 10 ans. Le risque est également plus élevé chez les femmes de plus de 45 ans qui utilisent encore cette forme de prévention des grossesses. Sous l'influence des hormones synthétiques apportées à l'organisme, les cellules qui composent les seins se divisent plus rapidement. Elles sont donc plus sensibles à divers agents cancérigènes. Le risque est d'autant plus élevé qu'il existe d'autres facteurs de risque supplémentaires, par exemple des antécédents familiaux lourds. Des rapports optimistes indiquent que 10 ans après l'arrêt de la contraception hormonale, le risque de cancer du sein est ramené à une valeur spécifique à l'âge.
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Chez les femmes qui utilisent des méthodes hormonales ou qui les ont utilisées dans le passé, le cancer du sein diagnostiqué est caractérisé par un grade inférieur et il est également moins susceptible de se propager au-delà de la glande mammaire. L'induction hormonale peut favoriser la croissance de tumeurs mammaires préexistantes qui, si elles sont négligées, peuvent être très dangereuses. Lors de l'utilisation de méthodes contraceptives hormonales, des contrôles systématiques des glandes mammaires devraient être particulièrement observés. Ils peuvent protéger la femme de la maladie la plus grave, le cancer du sein. Il faut savoir que plus le cancer est détecté tôt, plus les chances de guérison sont grandes.
