Pendant l'exercice, la demande en oxygène des muscles squelettiques augmente, ce qui entraîne une accélération de la fréquence cardiaque. La fréquence cardiaque augmente jusqu'à ce que la fréquence cardiaque maximale soit atteinte. Chez les personnes souffrant d'une maladie coronarienne, les symptômes d'ischémie myocardique apparaissent bien avant que la fréquence maximale ne soit atteinte. L'épreuve d'effort électrocardiographique est, pour ainsi dire, un test de provocation dans des conditions contrôlées.
Le test consiste à pédaler sur une bicyclette ergométrique ou à marcher sur un tapis roulant. Avant le test, les électrodes sont collées, comme pour un électrocardiogramme standard. En fonction de l'âge et de la gravité de la maladie, la charge et l'inclinaison du tapis roulant sont réglées. Ces paramètres sont augmentés toutes les 3 minutes. La charge d'exercice peut être augmentée jusqu'à ce que la fréquence cardiaque maximale soit atteinte, que des symptômes apparaissent indiquant la nécessité d'interrompre l'essai ou que 85-90% de la fréquence cardiaque maximale soit atteinte (déterminée en soustrayant l'âge du patient exprimé en années à 220). Parmi les principales indications absolues pour interrompre un test d'effort figurent tous les symptômes pouvant indiquer une ischémie myocardique.
Lapréparation au test n'est pas particulièrement exigeante. Elle consiste à limiter la consommation d'aliments et de cigarettes 3 heures avant le test, à cesser tout effort physique important 12 heures avant le test et à arrêter les médicaments susceptibles d'entraver l'interprétation du test (toujours après avoir consulté votre médecin !). Il existe également des contre-indications importantes au test d'effort, notamment un infarctus du myocarde récent (2 premiers jours), un angor instable (non régulé par des médicaments), des arythmies symptomatiques, une sténose aortique sévère, une insuffisance cardiaque non régulée, une embolie pulmonaire récente, une endocardite aiguë, une dissection aortique aiguë et l'inaptitude physique du patient à subir le test d'effort. Il convient de rappeler que le médecin est tenu de procéder à une anamnèse et à un examen très complets et détaillés afin d'exclure toutes les contre-indications possibles avant de qualifier le patient pour un test d'effort.
L'évaluation du résultat de l'épreuve d'effort repose sur la mesure du déplacement du segment ST à l'électrocardiographie. Le mode de déplacement et la profondeur des réfractions individuelles sont indicatifs de l'état des vaisseaux cardiaques et de l'organe lui-même.
En raison de la possibilité de complications, la salle dans laquelle l'examen est effectué doit être équipée d'un kit d'urgence cardiaque. Les complications qui peuvent survenir au cours de l'épreuve comprennent une chute de la tension artérielle, un évanouissement, des arythmies cardiaques, une insuffisance cardiaque ou un syndrome coronarien aigu. L'épreuve d'effort est considérée comme un test sûr et le décès ou l'infarctus du myocarde survient avec une fréquence de 8 à 15/10000 tests en fonction de la gravité de la maladie sous-jacente et de l'âge.