Le lien entre les troubles du langage et les troubles psychotiques et la schizophrénie (et, surtout, le risque de leur apparition) a été étudié par des spécialistes de l'Icahn School of Medicine de New York. Les problèmes d'élocution - tant au niveau du rythme que du contenu du discours - dans la schizophrénie sont de nature variée. Parfois, ils sont faciles à reconnaître, dans d'autres situations, les troubles du langage sont extrêmement discrets et passent inaperçus à première vue.

Les chercheurs de cette institution ont choisi de se concentrer sur les troubles du langage parce qu'ils peuvent déjà être présents chez un patient qui a développé une schizophrénie, ou ils peuvent aussi apparaître quelque temps avant que le trouble ne se développe. Des troubles discrets du langage pourraient donc prédire le risque de psychose - mais quelles sont les méthodes qui permettent de détecter ces problèmes ?

Pour leurs recherches, les spécialistes new-yorkais ont eu recours à l'analyse informatique de la parole. Ils ont constaté que cet outil peut être extrêmement efficace - les chercheurs ont noté que l'appareil peut prédire l'apparition de troubles psychotiques (chez les patients à haut risque) avec une efficacité allant jusqu'à 80 %. L'efficacité de l'analyse informatisée de la parole a également été mise en évidence lorsqu'il s'est agi de différencier le langage de personnes souffrant de troubles du langage associés à l'apparition de la schizophrénie du langage de personnes saines - dans ce cas, l'efficacité de l'appareil a dépassé les 70 %.