Les statistiques concernant le cancer du foie sont extrêmement préoccupantes, l'American Cancer Society rapportant que l'incidence de la maladie a triplé depuis 1980. Face à cette situation, différents scientifiques ont entrepris de rechercher les facteurs qui favorisent le développement de la maladie et ceux qui peuvent en minimiser le risque. Desspécialistes de l'Australian National University Medical School ont analysé l'influence de l'activité physique sur le risque de cancer du foie.
Les chercheurs australiens ont mené leurs travaux sur des souris génétiquement modifiées, chez lesquelles on a augmenté l'appétit - les rongeurs sont finalement devenus obèses et ont souffert de diabète au début de l'âge adulte. Les animaux ont reçu une substance favorisant le développement du cancer du foie et ont ensuite été divisés en deux groupes. Les souris du premier groupe ont été autorisées à utiliser une bobine spéciale qui leur permettait de parcourir des distances allant jusqu'à 40 km par semaine, tandis que les rongeurs du second groupe n'ont pas été autorisés à entreprendre ce type d'activité physique. Cependant, au bout de six mois, les souris des deux groupes avaient un poids corporel excessif en raison d'une augmentation de l'appétit.
Dans l'étape suivante de l'analyse, les chercheurs ont examiné le nombre d'animaux ayant développé un cancer du foie: 64 % des souris inactives et 15 % des souris physiquement actives ont développé un cancer du foie. Les scientifiques ont cherché à déterminer l'origine exacte de ces divergences. Ils se sont intéressés à la protéine kinase JNK1, qui favorise le développement du cancer du foie, mais dont l'activité était négligeable chez les souris physiquement actives. L'attention des chercheurs s'est également portée sur le gène p53, qui peut être impliqué dans l'inhibition de la croissance des cellules cancéreuses, et il a été observé au cours de l'étude que l'exercice physique augmentait l'activité de ce gène.
Les conclusions des chercheurs australiens sont certainement intéressantes et apportent une preuve supplémentaire que l'exercice régulier dans la vie humaine est essentiel au maintien d'une bonne santé.