Le développement de la parole, quant à lui, passe par une phase de balbutiement, de babillage, de syllabation puis de prononciation de mots isolés et de phrases de plus en plus complexes. Dès le troisième mois de vie, l'enfant commence à babiller pour se perfectionner dans les mois suivants et prononcer des mots isolés vers l'âge de 10-12 mois. Dans le cas des troubles du développement de la parole, on distingue le retard de parole simple, lorsque le développement de la parole est inadapté à l'âge de l'enfant, ou le développement d'une "parole" propre à l'enfant, incompréhensible pour son entourage, ou encore le mutisme, c'est-à-dire l'absence totale d'expression verbale bien que l'enfant comprenne les consignes qui lui sont données. Les causes des troubles du développement de la parole sont des anomalies de l'appareil phonatoire, des déficiences auditives ou des lésions du système nerveux central. Dans certains cas, il existe des causes psychologiques ou psychiatriques, comme l'autisme.

Le développement social passe par un stade où l'enfant établit un bref contact visuel avec les personnes qui s'occupent de lui, généralement la mère, puis maintient ce contact plus longtemps, sourit à son tour, reconnaît les personnes de son environnement immédiat et signale sa peur des étrangers en pleurant, en tendant la main à sa mère et en demandant un contact physique. Les symptômes perturbateurs comprennent un manque d'intérêt pour l'environnement, les personnes et les objets, un manque de contact visuel et une aversion pour le contact physique. Les causes de ces troubles sont souvent des pathologies du système visuel (malformations oculaires, rétinopathie du prématuré, atrophie du nerf optique) et du système nerveux central. Chez les enfants plus âgés, une réticence à établir un contact visuel et à faire des câlins, associée à des jeux stéréotypés et toujours les mêmes, peut être révélatrice de traits autistiques.

Toutes les anomalies décrites dans le développement de l'enfant sont appelées retard du développement psychomoteur ou troubles du développement neurologique. Si une ou plusieurs de ces anomalies du développement sont constatées, l'enfant doit d'abord être examiné par un médecin de premier recours ou un pédiatre. L'objectif de cette visite est de permettre au médecin de confirmer toute anomalie et d'orienter l'enfant vers des examens spécialisés plus poussés. Les enfants souffrant de troubles du développement neurologique sont principalement orientés vers un neurologue pédiatrique, mais aussi vers un psychologue, un pédopsychiatre ou un audiologiste pour une évaluation de l'audition. Ces examens sont effectués en ambulatoire et, dans certains cas, en milieu hospitalier. Cela concerne principalement les enfants les plus jeunes, ceux qui présentent un retard psychomoteur important ou ceux qui nécessitent une anesthésie générale pour les examens d'imagerie du système nerveux central, tels que le scanner ou l'IRM. Les résultats de tous ces examens complémentaires sont analysés par un neurologue pédiatre spécialisé, qui oriente l'enfant vers d'autres traitements appropriés, tels que la rééducation motrice, des exercices d'orthophonie, une prise en charge psychologique de l'enfant et de sa famille ou des prothèses auditives.