Le nombre de femmes ayant des difficultés à tomber enceintes ou à maintenir une grossesse augmente chaque année de manière exponentielle. Les raisons peuvent être multiples et ne sont pas toujours faciles à identifier. Outre les problèmes hormonaux ou psychologiques, la question des anomalies anatomiques congénitales de l'utérus est très importante. Quel est leur impact sur la fertilité d'une femme et empêchent-elles réellement d'avoir des enfants ?
Diagnostic des malformations utérines
Les malformations anatomiques de l'utérus ne sont souvent pas diagnostiquées avant l'apparition de symptômes, la première visite chez un gynécologue ou des problèmes récurrents lors de l'accouchement. Chez les femmes non enceintes, les symptômes se limitent généralement à des troubles menstruels sous la forme de taches ou de douleurs périmenstruelles. Si une anomalie utérine s'accompagne d'une anomalie vaginale, des symptômes supplémentaires tels que des douleurs pendant les rapports sexuels peuvent être présents. Le diagnostic d'une éventuelle malformation utérine est très important car il permet d'évaluer les chances de réussite de la reproduction et de mettre en œuvre un traitement chirurgical si nécessaire. Plusieurs méthodes de base sont utilisées pour le diagnostic des malformations. Il s'agit des méthodes suivantes :
- l'examen gynécologique de base à deux mains avec spéculum, qui permet déjà d'évaluer, par exemple, la présence de deux cols dans la voûte vaginale (double utérus).
- les examens échographiques, par exemple la sonohystérographie avec contraste et l'Écho 3D - ils permettent de visualiser avec précision l'utérus en coupe frontale et de diagnostiquer, par exemple, la présence d'un utérus bicorné ou cloisonné. Ces examens sont réalisés de préférence pendant la première phase du cycle menstruel.
- l'hystérosalpingographie - une des méthodes diagnostiques de base, qui fournit des informations sur les dimensions, le volume et la forme de la cavité utérine et sur la perméabilité des trompes de Fallope. Toutefois, en cas de malformation de l'utérus, elle ne permet pas de poser un diagnostic définitif.
- L'imagerie par résonance magnétique (IRM), méthode très sensible et spécifique, est la plus efficace pour diagnostiquer les malformations congénitales de l'utérus. En outre, elle est non invasive, indolore et n'expose pas la patiente à des radiations nocives, ce qui signifie en pratique qu'elle n'entraîne aucune complication.
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Traitement des malformations utérines
Le traitement des malformations utérines congénitales doit toujours être déterminé pour chaque patiente. Les mesures à prendre dépendent de l'âge de la femme chez qui la malformation a été diagnostiquée, de la gravité des symptômes, de ses projets de reproduction et, bien sûr, du type de malformation lui-même. Dans le cas d'un utérus unicorne avec une corne vestigiale, il est toujours nécessaire d'enlever la corne sous-développée afin d'éliminer la cause des règles douloureuses et d'empêcher l'implantation d'un embryon dans la corne. La cloison, qui peut limiter la croissance du fœtus, est également enlevée chirurgicalement. Dans le cas d'autres défauts, il est possible de renoncer au traitement chirurgical et de l'effectuer après tout échec de la reproduction.
Explications
*Les canaux de Muller - une paire de canaux qui se développent au cours du développement du fœtus. Chez la femme, ils se transforment en trompes de Fallope, en utérus et en une partie du vagin. Chez l'homme, ils disparaissent.
**Il s'agit du type d'essai clinique ayant la plus grande valeur. L'expression "randomisé" signifie que l'affectation des patients à l'essai clinique s'est faite de manière totalement aléatoire et au hasard.
*** endomètre.
