Noël est passé et nous le vivons encore - suspendus dans un vide qui n'est qu'un refus de rompre avec la félicité récente. Nous nous endormons plus vite, nous nous réveillons plus lentement, nous regardons le monde avec des yeux de beurre, nous aimerions pouvoir encore nous attarder dans les vapeurs des délices gustatifs de Noël, nous livrer encore à de douces indulgences. Nous aimerions continuer à ressentir la chaleur de l'âtre familial, à nous attarder dans les moments de joie, à apprécier la façon dont les heures s'écoulent lentement au lieu de filer entre nos doigts.....
Comment faire face à un changement aussi radical ? Se pourrait-il que la gueule de bois de l'après-Noël ait duré plus longtemps que celle du Nouvel An ? Impossible. Alors peut-être vaut-il la peine, dans la précipitation des événements quotidiens, de trouver le temps de se promener - de sortir, d'écouter le printemps et nous-mêmes - de ralentir, de changer quelque chose de façon permanente, d'insuffler de l'énergie aux autres. Faites de chaque jour, même le plus ordinaire, une fête. Appeler un être cher, aimer cet état où quelque chose meurt et naît en même temps. Toujours dans l'esprit des Pâques passées - se réconcilier avec soi-même et avec le monde.