Les animaux qui ne développent pas de cancer sont l'espoir des scientifiques pour inventer des traitements efficaces contre ces maladies. Comprendre le mécanisme de la résistance au cancer peut permettre de développer un médicament anticancéreux efficace.
Les scientifiques ont passé des années à essayer de répondre à la question "Pourquoi certains animaux sont-ils plus résistants au cancer que d'autres ? Ils ont émis un certain nombre d'hypothèses, mais aucune ne s'est avérée exacte jusqu'à présent.
En 2013, le Français Benjamin Roche a proposé une théorie liant les gènes de résistance au cancer à la reproduction. Il s'avère que les animaux qui produisent beaucoup de mécanismes anticancéreux en font la rançon en réduisant leur reproduction. Cela ne vaut que pour les grands animaux ; les espèces de petite et moyenne taille ont une durée de vie trop courte pour dépenser toute leur énergie à se défendre contre le cancer au détriment de la reproduction - il est plus rentable pour elles d'avoir plus de descendants que de réduire la probabilité d'une maladie.
Selon une autre théorie, la résistance des grands animaux au cancer serait liée à un métabolisme cellulaire plus lent. Un métabolisme moins intense signifie moins de métabolites nocifs, c'est-à-dire moins de composés produits dans la cellule qui peuvent endommager les composants cellulaires ou affecter l'expression des gènes responsables de la formation des cellules cancéreuses.
Les animaux résistants aux tumeurs sont les suivants
- l'étoile de mer
- les étourneaux
- les aleurodes
- Les ténébrions
Le cas des rasoirs est très intéressant, car il ne correspond à aucune théorie existante. Un couple de scientifiques, les docteurs Gorbunova et Seluanov, s'est intéressé à ce rongeur souterrain et a découvert que sa résistance au cancer est liée à la production de grandes quantités d'acide hyaluronique. Ce composé est utilisé en médecine depuis de nombreuses années comme traitement des problèmes rhumatismaux et comme agent anti-âge, mais l'acide hyaluronique humain est cinq fois plus court que celui produit par les cellules de l'omble.
Les recherches se poursuivent sur les mécanismes de prévention des tumeurs présents chez certains animaux. L'étude de ces stratégies pourrait nous permettre de trouver une méthode efficace de lutte contre le cancer et de réduire le nombre de décès dus à cette maladie.