La crise de la résistance bactérienne aux antibiotiques connus sera-t-elle évitée ? Tout porte à croire que l'équipe du Dr Sean Brady de l'Université Rockefeller à New York a fait une percée !
Depuis longtemps, les médias nous disent que la surconsommation d'antibiotiques aura pour conséquence qu'ils... cesseront d'agir. Quel est donc le danger ? Les antibiotiques sont efficaces contre la multiplication des bactéries pathogènes et sont donc efficaces dans le traitement des maladies. Malheureusement, l'utilisation généralisée des antibiotiques - non seulement pour soigner le rhume, mais aussi comme additif alimentaire pour les animaux - a eu pour conséquence que de nombreuses souches pathogènes de bactéries sont devenues résistantes à ces médicaments bien connus. Une peur bleue s'est emparée des scientifiques - la vision de l'émergence de super-bactéries, résistantes aux traitements connus, est devenue réellement menaçante. Selon les statistiques, près de 700 000 personnes meurent chaque année parce qu'elles n'ont pas su choisir la bonne antibiothérapie. La première avancée a eu lieu en 2015, lorsqu'une nouvelle classe d'antibiotiques - la teixobactine- a été découverte par hasard. Malheureusement, les bactéries qui produisent la teixobactine ne peuvent pas être cultivées à grande échelle en laboratoire.
L'équipe du Dr Sean Brady a décidé de rechercher d'autres souches de bactéries potentiellement utiles pour traiter des maladies connues. Il s'est avéré que dans des échantillons de sol collectés aux États-Unis, l'équipe du Dr Brady a découvert des bactéries qui synthétisent un nouveau groupe d'antibiotiques, les malacidines. Les malacidines se sont révélées efficaces contre les super-bactéries, telles que les souches de Staphylococcus aureus, et peuvent également être cultivées en laboratoire. S'agira-t-il d'une découverte révolutionnaire ? L'avenir nous le dira.