De nouvelles recherches sur les facteurs de risque de l'autisme suggèrent qu'en plus du sexe biologique (le trouble est plus fréquent chez les hommes), les différences de structure cérébrale peuvent également être un facteur prédictif, quel que soit le sexe biologique. Les résultats suggèrent que le fait d'avoir des caractéristiques cérébrales que l'on retrouve généralement chez les hommes est associé à une plus grande probabilité de souffrir d'un trouble du spectre autistique.
Trouble du spectre autistique (TSA) et autisme
Le terme "trouble du spectre autistique" a été inventé pour souligner le fait que deux patients diagnostiqués autistes peuvent être complètement différents tout en remplissant les critères nécessaires au diagnostic de ce trouble. La définition du SAD fait référence à un trouble complexe du développement cérébral qui entraîne des déficiences plus ou moins importantes dans les interactions sociales, la communication et le comportement. Certains patients atteints de TSA n'ont besoin que de peu d'aide pour leurs activités quotidiennes, tandis que d'autres sont totalement dépendants de cette aide. Le spectre de l'autisme est donc très large.
Différences entre les cerveaux féminin et masculin
Des études antérieures ont montré que le cerveau féminin statistique diffère du cerveau masculin analogue. Par exemple, le cerveau masculin a un volume statistiquement plus important.
L'étude
Des chercheurs de l'université Goethe de Francfort ont décidé d'inclure dans leur étude une autre différence statistique entre les cerveaux des deux sexes : l'épaisseur du cortex cérébral. Un groupe de 98 adultes (49 femmes, 49 hommes) ayant reçu un diagnostic d'autisme de haut niveau a été inclus dans l'étude et comparé à un groupe témoin de 98 adultes ne souffrant pas de TAS (tranche d'âge : 18 - 42 ans). L'épaisseur du cortex cérébral a été mesurée par imagerie par résonance magnétique et le diagnostic de SAD a été confirmé selon les normes CAI-10.
Conclusions de l'étude
Un cortex cérébral plus fin est probablement associé à un risque plus élevé d'autisme. D'autres recherches dans ce sens sont nécessaires. L'étude ne porte que sur les personnes atteintes d'autisme de haut niveau.