Le cancer de la vessie est le quatrième cancer le plus fréquent chez l'homme. Il a un taux de mortalité relativement faible, mais il a tendance à récidiver et nécessite donc une surveillance constante du patient, ainsi que des visites fréquentes à l'hôpital et la nécessité de répéter le traitement.

Comment le cancer de la vessie est-il traité ?

Les méthodes de traitement utilisées jusqu'à présent consistent à injecter un médicament dans la vessie. Ces traitements ont un bon taux de survie, mais leur efficacité thérapeutique est faible.

Cependant, une thérapie alternative a récemment vu le jour. Il s'agit de l'utilisation de nanoparticules capables de délivrer des agents thérapeutiques directement dans la tumeur. Les nanorobots sont particulièrement intéressants à cet égard.

Des études menées sur des souris montrent que les nanorobots (de très petite taille) sont mus par l'urée présente dans l'urine et ciblent précisément la tumeur en l'attaquant à l'aide d'un radio-isotope placé à leur surface.

Cancer de la vessie, photo : panthermedia

L'attaque peut être extrêmement efficace, puisque la taille des tumeurs de la vessie chez les souris a été réduite jusqu'à 90 % ! Il s'agit d'une thérapie beaucoup plus efficace et rapide que celle utilisée jusqu'à présent, dans le cadre de laquelle les patients atteints de ce type de cancer doivent généralement se rendre à l'hôpital entre six et quatorze fois pendant le traitement.

Comment la nanomachine est-elle construite ?

Les nanomachines sont constituées d'une sphère poreuse en silice. À leur surface se trouvent divers composants aux fonctions spécifiques, dont l'enzyme uréase, une protéine qui réagit avec l'urée présente dans l'urine, ce qui permet à la nanoparticule de s'auto-assembler. Un autre composant important de la nanoparticule est l'iode radioactif, un radio-isotope couramment utilisé dans le traitement local du cancer.

Pourquoi les nanotechnologies sont-elles meilleures que les traitements traditionnels ?

Les nanorobots atteignent toutes les parois de la vessie grâce à leur autopropulsion. Ils présentent donc un avantage significatif par rapport à la procédure utilisée jusqu'à présent, dans laquelle, pour que le médicament administré au patient atteigne toutes les parois de la vessie, il est nécessaire de changer la position du patient toutes les demi-heures.

La nouvelle étude indique également une accumulation spécifique de nanorobots dans la tumeur, qui non seulement l'atteignent, mais pénètrent également à l'intérieur, renforçant l'effet du produit radiopharmaceutique administré.

La technologie dans la lutte contre le cancer, photo : panthermedia

L'étude des chercheurs conclut que les nanorobots entrent en collision avec l'épithélium des voies urinaires, mais parviennent à pénétrer dans la tumeur spongieuse et à s'y accumuler.

L'administration directe du radio-isotope dans la tumeur réduit la probabilité d'effets secondaires, et l'accumulation importante dans le tissu tumoral favorise le traitement.

Les résultats de ces études permettent d'espérer l'utilisation d'autres radio-isotopes ayant une plus grande capacité à produire des effets thérapeutiques, dont l'utilisation est limitée lorsqu'ils sont administrés par voie systémique.

La prochaine tâche des chercheurs sera de déterminer si les tumeurs se développent après un traitement avec cette thérapie moderne.