La dépression est l'une des affections psychiatriques les plus connues. Elle peut survenir chez n'importe qui : un adulte, une personne âgée ou un enfant. Dans ce dernier cas, il n'est pas toujours facile de diagnostiquer la dépression, notamment parce que l'entourage du jeune patient ne remarque pas les symptômes et que l'évolution de la dépression chez l'enfant peut être légèrement différente de celle de l'adulte.
Table des matières :
- La dépression chez l'enfant : l'ampleur du problème
- Différences entre la dépression de l'enfant et celle de l'adolescent
- Symptômes somatiques dans la dépression chez les enfants et les adolescents
- Traitement de la dépression chez les patients pédiatriques
- La dépression chez les enfants et les adolescents : résumé
La dépression chez l'enfant : l'ampleur du problème
On parle et on entend de plus en plus parler d'une baisse pathologique de l'humeur - et c'est une bonne chose, car le problème est de plus en plus courant. L'Anxiety and Depression Association of America rapporte que chez les enfants de 6 à 12 ans, 2 à 3 % souffrent de dépression ; chez les adolescents, on estime que le problème touche 6 à 12 % d'entre eux.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'intéresse également à la dépressioninfantile. Elle a publié un rapport en 2014, selon lequel la dépression et ses effets figurent en tête de liste des causes d'altération de la qualité de vie dans la tranche d'âge des 10-19 ans.
Variations de la dépression chez les enfants et les adolescents
Si l'on demandait au commun des mortels à quoi il associe la dépression, la réponse serait probablement : "à la tristesse". Dans l'évolution de la dépression chez les patients pédiatriques, le tableau clinique peut être dominé ou non par une humeur dépressive. Dans cette tranche d'âge, la maladie peut se manifester différemment : l'enfant peut être inhabituellement irritable ou capricieux. Cela peut être perçu comme un signe d'impolitesse ou de désobéissance à l'égard des personnes qui s'occupent de lui, et peut en fait avoir une base médicale - les parents doivent donc être sur leurs gardes.
Il en va de même pour l'activité physique d'un enfant souffrant de dépression. Il peut rester dans une pièce toute la journée et éviter de faire de l'exercice. Cependant, il est également fréquent qu'un enfant souffrant d'un trouble affectif soit trop stimulé.
Il est probable que chaque parent ait un jour entendu son enfant demander à manquer une journée d'école. Au cours d'une dépression, les enfants peuvent s'isoler et éviter même les camarades qu'ils aiment. Les tentatives répétées de manquer un jour d'école peuvent être perçues comme de la paresse, mais elles sont aussi parfois associées à la dépression.
Lorsque l'on aborde les aspects liés à l'éducation, il est également important de mentionner les performances de l'enfant dépressif. La détérioration soudaine de ces résultats devrait particulièrement intéresser les parents. Au cours de la dépression, les enfants présentent parfois des troubles de la concentration qui peuvent effectivement entraver leur apprentissage. Un autre problème associé aux troubles affectifs est le sentiment d'impuissance et les difficultés à accomplir des tâches même simples.
On suppose que les adolescents subissent ce que l'on appelle la rébellion adolescente. L'existence de sautes d'humeur dans ce groupe de patients peut s'expliquer par des changements hormonaux dans le corps en maturation, mais pas seulement - elles peuvent aussi résulter d'une dépression. Si les sautes d'humeur sont un problème isolé, il n'y a théoriquement pas lieu de s'inquiéter. Toutefois, il convient de surveiller l'adolescent, car l'observation d'autres symptômes potentiels de troubles affectifs peut inciter à consulter un psychiatre ou un psychologue.
Symptômes somatiques de la dépression chez l'enfant et l'adolescent
Les maladies de l'enfant sont souvent une source d'anxiété considérable pour les parents. L'évolution de la dépression chez l'enfant peut se traduire par divers symptômes dont la cause ne peut être établie. Il peut s'agir de maux de tête récurrents ou de douleurs abdominales.
Les troubles de la croissance sont également l'une des raisons pour lesquelles l'enfant est envoyé chez le médecin. Ils sont également parfois associés à des troubles affectifs. L'absence de prise de poids ou de taille adéquate peut être due à une diminution de l'appétit dans le cadre d'une dépression, mais aussi à des troubles du sommeil.
Traitement de la dépression chez les patients pédiatriques
Les particularités de la dépression pédiatrique concernent non seulement son tableau clinique, mais aussi le traitement de cette entité. Les différences s'étendent même à un aspect aussi fondamental que l'initiation du traitement de cette maladie. Dans le cas d'un adulte, seul son consentement est requis pour commencer le traitement (en laissant de côté les aspects liés au traitement contre la volonté du patient). Dans le cas des mineurs, la situation est différente : pour un patient âgé de moins de 16 ans, le consentement des parents doit être obtenu. La situation se complique lorsque le patient est âgé de 16 ans ou plus. À ce stade, la thérapie ne peut être entamée que si le patient et les personnes qui s'occupent de lui sont d'accord.
Un certain dilemme dans le traitement de la dépression chez les enfants est de savoir par quelle méthode commencer. Il en existe essentiellement deux : la psychothérapie et la pharmacothérapie. Les interventions psychothérapeutiques sont particulièrement recommandées pour les dépressions infantiles légères à modérées. L'administration d'antidépresseurs peut compléter la psychothérapie, mais aussi constituer la base du traitement de la dépression chez les enfants et les adolescents. Le problème de la pharmacothérapie chez les patients pédiatriques est que la plupart des études sur les médicaments utilisés en psychiatrie sont menées sur des adultes.
Dépression de l'enfant, photo : shutterstock
La dépression chez les enfants et les adolescents : résumé
Les parents, parce qu'ils sont ceux qui ont le plus de contacts avec leurs enfants, doivent les surveiller de près. Un comportement inapproprié ou la paresse ne sont pas nécessairement des caractéristiques de l'enfant en question ; ils peuvent être dus à la maladie, c'est-à-dire à la dépression.
La suspicion d'une anomalie devrait être une raison de demander l'avis d'un professionnel. L'aide peut être recherchée dans de nombreux endroits, dont la plupart sont facilement accessibles : après tout, vous pouvez parler au conseiller scolaire ou à votre médecin de famille. Vous pouvez également éclaircir vos doutes auprès de spécialistes du fonctionnement psychologique - psychologues ou pédopsychiatres.
Mais le plus important dans tout cela, c'est de remarquer le problème. Cela peut paraître surprenant, mais les enfants se suicident aussi - et le risque d'un tel comportement augmente au cours de la dépression. Un autre aspect est que, s'ils ne sont pas traités, les troubles affectifs peuvent même disparaître d'eux-mêmes pendant un certain temps, mais il existe un risque de récurrence avant l'âge adulte et pendant la vie adulte. La mise en œuvre précoce d'un traitement est conçue pour éviter que cela ne se produise : la dépression peut être gagnée.
