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Octobre, mois du cancer du col de l'utérus

Izabela Kletke

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Octobre, mois du cancer du col de l'utérus

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Médecin gynécologue, prévention du cancer du col de l'utérus

La Pologne a l'un des taux de mortalité par cancer du col de l'utérus les plus élevés des pays de l'Union européenne. Le mois d'octobre, reconnu comme le mois de sensibilisation au cancer du col de l'utérus, a pour but d'essayer de changer cette triste statistique.

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En Pologne, près de 11 000 femmes sont atteintes d'un cancer du col de l'utérus , et jusqu'à deux tiers des patientes sont diagnostiquées alors que la maladie est déjà à un stade avancé. Un cancer détecté au stade II ou III (sur l'échelle du stade IV) rend le traitement plus difficile et réduit les chances d'éradiquer le cancer, ce qui fait que seulement 40 % des femmes touchées sont guéries .

Pourtant, ce cancer le plus fréquent des organes reproducteurs peut être facilement détecté à un stade précoce grâce à un examen cytologique simple et bref. Au Canada, en Belgique, aux Pays-Bas et en Scandinavie, le problème du cancer du col de l'utérus a presque disparu grâce à l'examen régulier des cellules épithéliales prélevées sur la paroi cervicale. En Europe occidentale et aux États-Unis, en revanche, ce problème est beaucoup plus rare qu'en Pologne.

Nos statistiques nationales en matière de prévention du cancer du col de l'utérus sont loin d'être satisfaisantes. Depuis plusieurs années, une campagne est menée par le Fonds national de la santé, dans le cadre de laquelle les Polonaises âgées de 25 à 59 ans reçoivent une invitation à un examen cytologique gratuit tous les trois ans.

Malheureusement, en moyenne, seules 15 % des femmes profitent de cette opportunité. Des recherches menées en 2012 indiquent que seulement 30 % des femmes polonaises ont un examen cytologique à jour. Comment expliquer une telle réticence de la part de nos compatriotes à se soumettre à des examens ?

photo : ojoimages

La raison est certainement à chercher dans la sensibilisation encore faible des femmes. Celle-ci est notamment influencée par les informations diffusées par les médias. Contrairement aux résultats médiocres de la prévention du cancer du col de l'utérus, le dépistage du cancer du sein obtient des résultats de plus en plus satisfaisants.